Dans une tribune, publiée sur le site du média Libération, un collectif de 85 personnalités juives dénonce l’opération militaire israélienne à Gaza et l’instrumentalisation de l’émotion suscitée par l’offensive palestinienne du 7 octobre. Le collectif se dit « horrifiés par les violations du droit international que l’Etat d’Israël mène à Gaza ». Le zoom de la rédaction.
Un collectif de 85 personnalités juives a dénoncé ce mardi, dans une tribune publié sur le site de Libération, l’opération militaire d’Israël dans la bande de Gaza et la position du gouvernement français qui « se fait complice d’un nettoyage ethnique ».
Parmi les signataires, on retrouve entre autres Michaël Löwy, sociologue, Ariella Aïsha Azoulay, professeur de culture & littérature comparée, Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue, Tal Madesta, journaliste et auteur, ou encore Rony Brauman, médecin, ancien président de Médecins sans frontières (MSF).
« La poursuite de la guerre et de l’occupation n’amènera pas la paix »
Dans cette tribune, le collectif se dit « horrifiés par les violations du droit international que l’Etat d’Israël mène à Gaza en toute impunité ». Il refuse, par ailleurs, « que ce massacre ait lieu en notre nom ».
« Cette douleur ne saurait justifier un nettoyage ethnique à Gaza. La poursuite de la guerre et de l’occupation n’amènera ni la paix, ni le retour des otages »
Le collectif dénonce notamment la forme de punition collective que Tel Aviv infligeà deux millions de Gazaouis qui se trouvent actuellement privés d’eau, de nourriture, et d’électricité. Il rappel aussi « que l’expression de la solidarité avec le peuple palestinien en tant que peuple opprimé est un droit et une liberté politique ».
L’arrêt immédiat des bombardements
Le collectif réclame, dans sa tribune, « un cessez-le-feu immédiat et la fin de l’impunité israélienne » :
« Nous demandons un cessez-le-feu immédiat et la fin de l’impunité israélienne. Il est urgent d’amener le gouvernement israélien à cesser sa campagne de bombardements »
Les signataires n’hésitent pas à mentionner la complicité du gouvernement français dans son soutien « inconditionnel » à l’état d’Israël ainsi que dans son opposition à une résolution de l’ONU appelant à un cessez-le-feu.
« En affirmant de manière inconditionnelle le droit d’Israël à se défendre, et en votant contre une résolution de l’ONU appelant à un cessez-le-feu, le gouvernement français se fait complice d’un nettoyage ethnique à Gaza. »
Il réclame enfin la levée du blocus de Gaza, l’ouverture des négociations pour la libération des otages et des prisonniers politiques et l’application des sanctions internationales contre l’Etat israélien.
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