Dans la nuit du 25 au 26 février, un incendie a ravagé la mosquée de l’association franco-turque de Jargeau, près d’Orléans. Aucun blessé n’est à déplorer, mais la communauté musulmane locale est sous le choc. L’incident survient après plusieurs actes hostiles : début février, des tags insultants avaient été découverts sur les fenêtres du lieu de culte. Focus.
L’heure est à l’émotion et à l’urgence à Jargeau, près d’Orléans, à quelques jours du début du Ramadan. Dans la nuit du 25 au 26 février, un incendie a entièrement ravagé la mosquée de l’association musulmane franco-turque.
L’intégralité du bâtiment menace de s’effondrer
Alertés dans la nuit, 28 pompiers ont rapidement maîtrisé le feu, mais n’ont pas pu sauver le bâtiment. La maire, Sophie Héron, a pris un arrêté de mise en péril, car la structure métallique de la mosquée, déformée par la chaleur, menace de s’effondrer.
L’incendie serait parti de la salle de prière avant de se propager aux 200m² du bâtiment, détruit en quelques minutes. Trois lances ont été utilisées pour l’éteindre, et au plus fort de l’intervention, sept engins, vingt-et-un sapeurs-pompiers et des drones étaient mobilisés.
Ce matin, gendarmes et pompiers menaient les dernières analyses pour déterminer l’origine du sinistre. Aucune hypothèse n’est écartée, mais pour l’association culturelle franco-turque, la piste criminelle est évidente.
La piste criminelle est évidente pour les fidèles
Ali Karadas, président de l’association, évoque plusieurs éléments troublants : « Il y a eu les tags sur les vitres en février, puis une lettre de menaces déposée dans notre boîte aux lettres il y a un an. L’incendie a démarré au fond de la salle et en quinze minutes, tout était en feu. »
Depuis deux ans, le lieu a subi plusieurs actes hostiles, entre courriers menaçants en 2023 et inscriptions insultantes le 7 février dernier. À chaque fois, des plaintes ont été déposées auprès de la gendarmerie. Désormais, au-delà du choc, se pose la question de l’accueil des 91 membres de l’association à l’approche du Ramadan.
Bien qu’aucune victime ne soit à déplorer, un périmètre de sécurité a été instauré autour des ruines, et l’accès au site est interdit. Une solution d’accueil est envisagée à proximité pour permettre aux fidèles de se réunir.
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