Grâce aux avancées en génie génétique, une startup américaine Colossal Biosciences prévoit de ressusciter des espèces disparues, comme le mammouth laineux, le dodo et le tigre de Tasmanie, d’ici 2028. L’entreprise vient de lever 200 millions de dollars pour financer son projet. Explications.
Grâce aux avancées en génie génétique, des scientifiques espèrent ramener à la vie des espèces disparues. Parmi eux, Colossal Biosciences, une start-up américaine, qui ambitionne de recréer des espèces emblématiques telles que le mammouth laineux, le dodo et le tigre de Tasmanie.
Trois méthodes pour réaliser l’objectif
Fondée en 2021 par l’entrepreneur Ben Lamm et le généticien de Harvard George Church, Colossal Biosciences vient de lever 200 millions de dollars, portant son financement total à 435 millions de dollars, pour financer son projet.
Ce soutien financier vise à recréer des approximations viables d’espèces éteintes pour les réintroduire dans leur habitat naturel, avec des objectifs divers allant de la restauration des écosystèmes à la lutte contre le changement climatique.
Pour parvenir à ses fins, les scientifiques travaillent sur trois principales techniques pour ressusciter des espèces disparues : le clonage, le génie génétique et la rétrosélection.
La méfiance de la communauté scientifique
Si le clonage permet de produire des copies quasi identiques d’animaux, il reste limité aux espèces récemment éteintes. En revanche, Colossal travaille à modifier l’ADN de l’éléphant d’Asie pour lui donner des traits du mammouth laineux, tels qu’une épaisse fourrure ou des réserves de graisse accrues.
Une avancée clé a été la création de cellules souches pluripotentes induites (iPSCs), permettant des modifications précises. Ben Lamm fixe à 2028 la naissance du premier spécimen.
Pourtant, la communauté scientifique reste prudente. Karl Flessa, paléontologue à l’Université d’Arizona, questionne l’authenticité génétique de ces créatures et souligne la fragilité des écosystèmes actuels, comme la fonte de la toundra arctique, habitat naturel du Mammouth laineux..
Un futur « Jurassic Park »
Pour apaiser les inquiétudes, Colossal prévoit d’installer ses animaux dans des réserves sécurisées, évoquant un potentiel « Jurassic Park ». L’entreprise soutient également que ses mammouths pourraient ralentir la fonte du pergélisol, limitant ainsi les émissions de gaz à effet de serre.
Bien que ces futures créatures ne soient pas des copies parfaites, elles pourraient ouvrir de nouvelles perspectives pour la conservation et l’écologie, divisant experts et grand public.
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