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Une quadragénaire invente une fausse agression antisémite

fausse agression antisémite

Une agression montée de toutes pièces. Une femme de 47 ans de confession juive déclarait, le mercredi 8 novembre, avoir été agressée à son domicile situé à Six-Fours-les-Plages (Var). Grâce à l’exploitation de nombreuses bandes de vidéosurveillance, les enquêteurs sont parvenus à déterminer que l’agression était finalement imaginaire. Zoom.

Une femme, originaire de Six-Fours-les-Plages dans le Var, avait porté plainte le 9 novembre dernier pour agression à caractère antisémite. La quadragénaire assurait avoir été violentée, insultée de « sale juive », menacée de mort et dépouillée d’une somme de 800 euros en espèces. 

Finalement, après exploitation des bandes de vidéosurveillance, les enquêteurs sont parvenus à déterminer qu’il s’agissait d’une agression imaginaire. La femme a été placée en garde à vue.

Une infraction imaginaire

Alors que le ministère de l’intérieur déplore une nette augmentation des actes antisémites en France, depuis le début de la guerre amorcée par l’état d’Israël à Gaza, une quadragénaire se présente – mercredi 8 novembre – au commissariat de police de Sanary-sur-Mer pour dénoncer une agression antisémite.

La femme, de confession juive, explique aux enquêteurs avoir été victime d’une agression à son domicile la veille au soir, à Six-Fours-les-Plages. Elle déclare avoir été violentée, insultée de « sale juive » et dépouillée d’une somme de 800 euros en espèces.

La police judiciaire de Toulon se saisit alors de l’enquête et poursuit les investigations. Cette semaine, grâce notamment à l’exploitation des vidéosurveillances, les enquêteurs démontrent qu’il s’agissait finalement d’une agression imaginaire. La quadragénaire a été placée en garde à vue pour « dénonciation mensongère d’une infraction imaginaire ».

Une addiction aux jeux d’argent

En garde à vue, la plaignante reconnaît avoir menti dans un contexte lié à une situation financière difficile et une addiction aux jeux d’argent. Elle est placée sous contrôle judiciaire avec l’obligation de soins et une interdiction de fréquenter les établissements de jeux de hasard.

La Six-Fournoise a été déférée devant le parquet de Toulon ce lundi. Elle comparaîtra le 15 avril prochain devant le tribunal pour « dénonciation mensongère ayant entraîné d’inutiles recherches et abus de confiance ».

Elle encourt jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende pour dénonciation de crime ou de délit imaginaire et jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 euros pour les faits d’abus de confiance.

S. T. Saadoun déclarait une fausse agression en novembre 2015

Déjà plusieurs antécédents similaires

Plusieurs affaires antérieures en France, ces dernières années, se révélèrent également être des agressions antisémites imaginaires.

On se souvient de l’affaire du RER D en 2004 lorsqu’une jeune femme avait affirmé avoir été victime d’une violente agression antisémite dans le RER parisien par des jeunes de « banlieues ». Une affirmation finalement inventée qui avait mobilisé politiques et médias.

Rebelote en novembre 2015 quand un professeur d’histoire, de confession juive, avait indiqué avoir été attaqué à l’arme blanche par des hommes arborant un drapeau de Daech. Une invention qui lui valu 6 mois de prison avec sursis.

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